Cette tour peut être actuellement vue depuis la “Chapelle de Notre Dame de Covadonga” -au début du déambulatoire de la cathédrale- incrustée dans ses murs. Au XIIe siècle, la chapelle supérieure subi une profonde transformation. La voûte en bois d’origine, caractéristique de l’art préroman, fut remplacée par une voute en berceau et l’on ajouta à l’intérieur une série de colonnes décorées avec un apostolat roman, afin d’essayer de nous dire que, tout comme l’apostolat roman tient le toit de la chapelle, les apôtres – comme le dit un hymne liturgique – sont des «piliers de l’Eglise”. Le roi pieux, en construisant ce bâtiment, désirait que ce soit l’endroit où seraient gardées les saintes reliques qu’il demanda apporter depuis Montsacro.
Ces reliques étaient arrivées aux Asturies depuis Tolède, où elles avaient été transportées “depuis différents endroits” par les chrétiens pour éviter qu’elles ne tombent pas dans les mains des Arabes, après la défaite de l’armée wisigothe à Guadalete. Le plus célèbre d’entre elles est le Saint Suaire qui correspond, selon la tradition, à celui qui fut placé sur le visage de Jésus-Christ à la Descente de la Croix et jusqu’au moment de son enterrement définitif.
La vue de cette sainte toile nous rappelle que “par son sang nous avons reçu la rédemption le pardon des péchés.” À cet endroit sont conservées les croix des Anges et de la Victoria. La première provenant de l’église et de la ville d’Oviedo et la seconde de la principauté des Asturies. Comme résultat des nombreuses reliques conservées dans la Chambre Sainte depuis ce temps, on pourrait presque dire, immémoriales, la cathédrale d’Oviedo est appelée la «Sancta Ovetenesis”.